Le chocolat dans la peau

J’ai grandi avec le chocolat. Il fait partie de moi.

D’avoir eu un père chocolatier en a fait ma normalité. Tous les mercredis, après l’école, j’allais à la chocolaterie. Mes anniversaires, je les fêtais dans cette antre enchantée. Enfant, avec mes amis, nous faisions de la peinture sur chocolat. Je jouais avec le glucose, j’adorais enrober… Tout m’intéressait. Le savoir de mon père ? Impossible de le laisser se volatiliser ! Comme l’air le plus précieux, à nouveau, j’ai souhaité le capter, le respirer. Retourner au labo, m’en imprégner.

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Pour moi, le chocolat n’est pas une matière comme les autres. Quand je travaille le chocolat, je n’ai plus la notion du temps qui passe. J’oublie tout, peurs ou regrets, le paraître ou la futilité… Je m’abandonne à lui, entièrement absorbée… Avec le chocolat, tout ce qui me constitue est occupé. Mains, esprit et sens se penchent sur sa naissance.

Au 33, avenue de l’Opéra, je veux proposer ma façon de l’aimer : naturel, frais et précieux. Un dialogue pointu, de palais à palais.

Papa m’a transmis la valeur du travail et l'amour du produit. J’y ai ajouté mon identité.

Ma quête aujourd’hui ? Vous faire voyager !

Les saveurs de l’Asie ont enrichi mon palais : Japon, Corée, Thaïlande ne cessent de m’inspirer. De là le chocolat au jasmin, celui au tamarin ou le praliné de sésame noir. L’Orient aussi, qui teinte mes idées de soleil, de fenouil ou d'anis.

J’aime ces touches lumineuses qui font rêver.